Les Halles de Schaerbeek
— Bruxelles —

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Laïd Liazid, photographe du monde...

Sa vie

L’homme est sympathique et volontiers bavard… Il raconte son parcours : « Je suis français, algérien, africain… je suis un peu de tous les pays où j’ai été… J’ai grandi à Paris où j’ai arrêté mes études après le bac. Ma voisine m’avait offert un vieil argentique. Et je te jure, pendant quatre ans, j’ai flingué toutes mes pellicules. Je n’y connaissais vraiment rien, et puis c’est venu petit à petit. Un autodidacte quoi ! J’ai commencé à filmer aussi et j’ai enchainé des petits boulots dans le cinéma, les décors, la production, la communication aussi… et j’ai été serveur, mais ça, pour un parisien, ce n’est pas un travail, c’est comme aller chercher le pain ! Au fond, j’ai toujours su ce que je voulais faire, mais je voulais voir autre chose. Ce qui me nourrit, ce sont les voyages. Il y a un proverbe arabe qui dit “voyager, c’est exister”, c’est exactement ma vie. Après, c’est beaucoup de rencontres… et le karma s’occupe du reste ».

Son Marrakech et son Bruxelles

C’est à l’occasion du premier Festival du Rire, pour lequel Laïd est photographe, qu’il a découvert Marrakech. Sur les conseils de son ami Jamel Debbouze, il s’y installe durablement. Cette ville, c’est comme une porte vers l’Afrique dit-il…Son projet #Gens de Marrakech est parti très simplement. Un jour d’ennui, Laïd descend dans la rue photographier les gens et leur faire raconter un bout d’histoire, toujours avec des photos en noir et blanc. Il a ensuite exporté son concept, en Algérie et aussi dans les pays en guerre qui l’inspirent beaucoup. Pas pour montrer la misère, mais pour montrer que ces gens ordinaires vivent des choses extraordinaires…

Bruxelles Africapitales et #Gens de Bruxelles

Même concept décliné, appareil photo en bandoulière, Laïd est parti à la recherche de la diaspora africaine pour capturer des clichés et des bouts d’histoire de vie, quels sont leurs espoirs, leurs préoccupations, leurs questionnements sur leurs identités… Grâce à un QR Code que le public scannera, on pourra entendre la voix de Laïd présenter les visages de la capitale de l’Europe.

Ah oui. Ne cherchez pas la signature de Laïd Liazid. Sa signature : un sceau/tampon rouge vif qui comporte une série de phrases en latin, en arabe, des dates importantes pour lui comme 62, l’indépendance de l’Algérie, 78, l’arrivée de sa maman en France, etc.

Pour faire de bonnes photos, il faut aimer les gens et la vie. Et Laïd Liazid fait cela très simplement !