Les Halles de Schaerbeek
— Bruxelles —

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Marlène Rubinelli-Giordano ou le cirque pour passion !

Marlène, c’est d’abord une voix joviale et passionnée. « Je suis une femme de cirque depuis 20 ans » dit-elle, très simplement, quand on lui demande de se définir.

Marlène rencontre le cirque à 23 ans, au détour d’un chemin qui l’avait menée en licence d’Espagnol. Elle abandonne Barcelone pour entrer au Centre national des arts du cirque (Cnac) à Châlons-en-Champagne. À sa sortie, elle monte avec Marc Pareti un original duo de trapèze ballant. Sur son trapèze, membre à part entière de son identité charnelle, elle cultive l’envie folle d’une fluidité qui délie la force en énergie, en lien de soi à l’autre.

Acrobate aussi, elle découvre la voltige en banquine et approfondit la technique des portés et du trampoline. Portée par le désir du mouvement et par un intuitif élan, Marlène aime à observer les transformations du corps.

Fos’Semblant : force et fragilité de l’artiste

Quand elle accepte de mettre en scène ce spectacle du collectif de l’Esac, Fos‘Semblant, elle est d’abord frappée par l’immensité de l’espace scénique, le gradin est mis dans sa longueur et pas frontalement. C’est impressionnant, dit-elle. Mais elle s’y engage avec enthousiasme.

Elle aime travailler « avec des contraintes non choisies », comme l’espace qu’elle ne connaît pas, les différentes disciplines en présence (bascule, mâts chinois, cordes, tissus, main à main etc.) et composer de fait avec des univers qui lui « parlent » moins, y amener du mouvement, dépasser les lois de la pesanteur et surtout, dégager l’humanité derrière chaque jeune circassien.

Marlène Rubinelli-Giordano, porte un regard tendre et lucide sur ce groupe de 20 ans qui s’apprête à partir affronter le monde professionnel avec toutes leurs forces et belles capacités de dépassement. Et avec leurs zones de fragilités. Aussi. Des artistes, en somme.